Un monde de douceur, voilà ce qui est possible quand on rencontre son parent bienveillant.
Je vous avais déjà parlé des différentes « personnes en nous »
Reconnaître son enfant intérieur pour lui laisser une place.
Contacter son enfant intérieur est la première clé de cette metaposition. Pour voir celui en nous qui souffre, qui crie, qui pleure, qui se débat, qui rit aux éclats aussi… Bref celui que nous étions et qui alterne entre liberté, soumission et rébellion.
J’ai passé de longs mois dans cette position, à le voir et à mieux comprendre mes réactions parfois si vives. Prendre le temps de les voir est indispensable. Cet enfant a besoin, comme les nôtres d’être reconnu.
Devenir son parent bienveillant, enfin.
En nous, 3 grandes personnes, l’adulte qui est centré, le parent normatif/autoritaire qui nous en demande beaucoup et est plein d’injonctions et enfin le parent bienveillant, qui cajole et qui console en nous accompagnant.
Après l’étape d’écoute de l’enfant, celle de la douceur est la plus cicatrisante.
Devenir ce parent qui nous a manqué. Par maladresse, par non connaissance, ou autre. Le but n’est pas de jeter la pierre à nos parents. Chacun fait comme il peut avec son histoire. Comme nous faisons de notre mieux avec nos enfants et comme ils feront de leur mieux avec les leurs ensuite.
J’ai découvert ce parent bienveillant, celui qui me tient la main, me rassure. Littéralement quand mon parent autoritaire me juge, je peux décider de le mettre de côté et de faire intervenir l’autre.
L’enfant intérieur attend les câlins du parent bienveillant.
Et si on se traitait comme on traite nos enfants ? Et si on décidait d’écouter ce qui nous fait du bien?
Une petite gymnastique m’a permis de remplacer les injonctions permanentes de réussite, de perfection et d’exigences, en douceur.
Maintenant quand je panique, quand je suis mal, je ferme les yeux et je visualise ma petite maman intérieure bienveillante. Je deviens pour moi cette maman que je suis pour mes enfants.
Je me prends par la main, je me rassure, je me dis des mots doux, je m’encourage. Je visualise les câlins qu’on se fait, les caresses, les chansons.
Se donner enfin l’amour dont on a besoin.
Devenir son parent bienveillant libère d’un poids immense. Celui d’attendre que l’autre nous rende heureux. Et aussi celui d’attendre réparation de nos parents. J’ai passé des années, et encore parfois, à attendre que ma mère devienne celle dont je rêvais petite. Une relation déséquilibrée et faite de rancœur même si nous avons la chance de beaucoup en parler.
Un jour, on peut décider de se faire du bien.
Un jour, on arrête d’être en colère et on écoute son enfant intérieur qui souffre.
Un jour, on se donne tout cet amour sans nous juger. Et on repart libre et heureux d’enfin cicatriser nos plaies.
Un jour, la douleur des manques et maladresses de notre enfance diminue puis disparaît.
Un jour, on prend le taureau par les cornes et la responsabilité de son bonheur.
Un jour, on devient ADULTE. Centré. On agit au lieu de réagir. On choisit au lieu de subir.
Un jour, notre enfant intérieur laisse exploser sa joie et son amour, car il est enfin écouté à part entière, par nous même!
Un jour, on a la clé du bonheur dans nos mains. 😍
Stéphanie Saincy.