Aider les enfants à développer leur confiance en eux.

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Pour avancer dans la vie, la confiance en soi aide car c’est elle qui va permettre de faire les bons choix, d’agir pour nous, en dépassant nos peurs.

Mais comment la cultiver?

 

Lorsque j’étais enceinte de mon aînée, la question qui revenait sans cesse, c’était justement celle ci. Tout mon cheminement tourne autour de cette question. Comment faire pour que mes filles soient bien dans leurs pompes, confiantes, pour qu’elles se connaissent et sachent faire des choix en conscience et non pas en se cachant derrière des peurs ou des contraintes? Etre actrices de leur vie et se donner la possibilité d’être heureuses, voilà tout ce que je leur souhaite. L’éducation bienveillante ou positive permet de favoriser cette confiance en soi.

Voyons comment:

L’attachement secure:

Pour que l’enfant ait confiance en lui, il lui faut un socle solide. Et ce socle, c’est notre boulot de parent. Il recharge ses batteries à notre contact, avec notre amour. Cependant, cet amour ne doit pas l’étouffer. Un attachement secure permet à l’enfant de venir vers nous et d’y trouver le réconfort, tout en lui permettant d’être libre d’explorer et de s’éloigner de nous.

 

L’amour inconditionnel:

L’enfant doit savoir, sentir que nous l’aimons de façon inconditionnelle, quoi qu’il arrive et qu’il vaut plus que tout bien matériel. Notre amour ne dépend pas de son caractère, de ses notes, de son comportement. Quoi qu’il arrive, nous l’aimons, même lorsque nous ne sommes pas d’accord avec ses actes. Cet amour nourrit son sentiment d’importance et valorise son estime personnelle.

 

Autonomie:

L’enfant a besoin de faire seul, ou au départ de faire avec nous. C’est en lui laissant la possibilité de faire, de vivre, de toucher, d’explorer, qu’il se découvre. C’est en se découvrant qu’il s’imprègne du monde autour et qu’il apprend à rebondir et qu’il intègre les conséquences de ses actions. Plutôt que des ordres qui soumettent l’enfant,  lui offrir des choix, l’aide à savoir ce qui lui va ou pas et donc à grandir. C’est la connaissance de soi et donc agir pour soi qui va l’aider à gagner en confiance en lui. Faire à sa place le rendra dépendant et lui fait perdre la liberté d’agir pour son bien être. Faire pour soi est le meilleur moyen d’être satisfait.

 

Etre à l’écoute de ses émotions:

Les émotions sont vitales et elles nous informent sur notre état et les dangers potentiels. La peur, la colère, la tristesse et la joie font partie de nous. L’émotion n’est ni bonne ni mauvaise, elle est. Là où elle pose problème, c’est quand elle nous submerge à tel point qu’elle nous paralyse et nous empêche d’avancer. Reconnaître l’émotion et apprendre à vivre avec permet de ne pas les laisser nous dominer et nous définir. En permettant à l’enfant de vivre ses émotions et en mettant des mots dessus ensuite à froid, en parlant de son ressenti et des solutions, nous aidons son cerveau à mûrir et à grandir.

 

Les étiquettes:

Lorsque nous parlons de l’enfant en sa présence, en terme élogieux ou non, quand nous le définissons avec des mots comme « belle », « timide », « maladroit », nous l’enfermons dans un comportement. L’enfant nous fait tellement confiance qu’il va nous croire sur parole et ne finira par s’identifier qu’à ces mots. Dissocions le geste de la personnalité. Nous ne sommes pas ce que nous faisons. Les étiquettes limitent l’enfant à une seule facette et ne l’aident pas à construire une confiance en lui sereine en l’enfermant et en le limitant.

 

Sentiment d’appartenance, le besoin de contribuer:

Nous sommes des êtres de relation, pour être bien, nous avons besoin de l’autre, d’appartenir au groupe, à la famille, à la classe. Se sentir intégré améliore notre image de nous et donc notre confiance. Pour cela, permettre aux enfants de contribuer à la vie de famille, ou de la classe est primordial. Que ce soit en mettant la table, en vidant le lave vaisselle, en aidant à faire à manger, ou à plus petite échelle en leur proposant de faire avec nous. Ce que les enfants aiment, c’est la vraie vie, participer pour grandir et pour apprendre à nos côtés.

 

Encouragement: 

J’ai longtemps pensé que les compliments aidaient à la confiance en soi. Mais que se passe-t-il lorsque plus personne n’est là pour complimenter? En utilisant des encouragement à la place, l’enfant va trouver la force en lui de poursuivre. Il va être motivé pour se dépasser mais sera acteur. Au lieu de donner notre avis sur ce qu’il fait, en l’incitant à s’auto-évaluer et en ayant confiance en lui pour bien faire, il sera valorisé.

 

Le droit à l’erreur: réparation plutôt que punition:

Permettre à l’enfant de se tromper et de réparer est un des plus beau cadeau que l’on puisse lui faire. La punition va dédouaner l’enfant de son acte, alors que la réparation va être en lien avec l’événement. En contribuant à réparer les dommages causés, émotionnels ou matériels, l’enfant grandit en faisant face aux conséquences.  De plus, il osera davantage prendre des risques et se dépasser car il saura que tout est rattrapable. Il ne s’agit pas d’avancer sans se soucier des autres, mais plutôt d’intégrer que les conséquences de nos actes sont réparables et que les erreurs sont des opportunités d’apprentissage.

Ce qui est valable pour les enfants l’est bien sûr autant pour nous parent! Si la confiance se construite en grande partie pendant l’enfance, elle se travaille et peut se reconstruire aussi adulte.

 

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On chemine ensemble.

Stéphanie Saincy

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