Décoder le message caché derrière la crise et le « caprice », voilà tout le travail de parent pour faire avancer la situation. Comprendre la croyance de l’enfant pour l’aider à changer son comportement.
L’enfant dont les besoins ne sont pas entendus, aura un comportement inapproprié, que l’on qualifie souvent de crise , de caprice, ou d’exigence. On parle d’enfant tyran, d’enfant roi. On pense à tort qu’il essaie de nous manipuler. Alors qu’il tente de se faire entendre, maladroitement, il s’agit d’un appel au secours.
Face à ce que l’enfant VOIT, ENTEND, RESSENT, il se crée une PERCEPTION.
De cette perception, il va crée une interprétation qui donnera une CROYANCE. « je pense que… »
En fonction de cette croyance, il va décider d’agir et d’avoir un COMPORTEMENT approprié ou non.
Avec sa croyance, l’enfant découragé va développer 4 OBJECTIFS MIRAGE. Dreikurs les appellent ainsi car ils reposent sur des croyances erronées et ils ne permettent pas de satisfaire les besoins essentiels des enfants d’appartenance et de considération. Les enfants poursuivent cet objectif mirage car ils pensent que c’est le moyen de satisfaire leurs besoins.
4 OBJECTIFS MIRAGES:
ACCAPARER L’ATTENTION: Sa croyance est « JE COMPTE SEULEMENT LORSQUE TON ATTENTION EST CENTRÉE SUR MOI. »
Dans cette situation le parent se sent agacé ou irrité. Il va essayer de persuader l’enfant, de faire pour lui et il répétera inlassablement les consignes. L’enfant ne stoppera son comportement que lorsque l’attention sera centrée sur lui. L’enfant nous dit alors « Remarque moi. Implique moi de manière utile. » Nous pouvons donc l’aider en lui donnant des responsabilités pour réorienter son comportement. En mettant en place des routines ou bien encore en planifiant des temps d’exclusivité.
PRENDRE LE POUVOIR. Sa croyance erronée est « JE N’AI LE SENTIMENT D’APPARTENANCE QUE LORSQUE JE SUIS EN POSITION DE FORCE. »
Dans ce cas là, le parent se sent défié, en colère et remis en cause dans son autorité. Il va aller à l’affrontement ou céder. L’enfant de son coté va défier, provoquer ou se soumettre à contre cœur. il sentira qu’il a gagné quand l’adulte s’énerve. Le message caché que nous envoie maladroitement l’enfant est « laisse moi participer. Donne moi des choix. » Nous pouvons l’aider en lui offrant des choix limités, en lui demandant son aide, et en impliquant l’enfant dans la mise en place de routine set du cadre. Décider ensemble de ce qui doit être fait et l’appliquer.
PRENDRE SA REVANCHE. Sa croyance erronée de l’enfant est « JE SOUFFRE MAIS JE PEUX AU MOINS RENDRE LA PAREILLE EN FAISANT SOUFFRIR L’AUTRE. »
Face à ce comportement le parent va se sentir blessé, déçu ou ayant perdu confiance. Il va alors prendre les choses personnellement et riposter. Il va penser « comment peut il me faire une chose pareille? » L’enfant à son tour va répliquer et aura un comportement destructeur, il va attaquer et faire mal aux autres autant qu’à lui. Pour encourager l’enfant afin qu’il sorte de ce comportement, nous pouvons déjà entendre son message codé: « je souffre intérieurement. Reconnais et valide mes émotions. » Et ensuite, reconnaître notre responsabilité et partager nos sentiments, utiliser l’écoute active, encourager les points forts et lui faire confiance.
CONFIRMER SA CROYANCE D’INCAPACITÉ. L’enfant pense « JE N’AI PAS D’IMPORTANCE, JE NE PEUX PAS APPARTENIR NI ETRE CAPABLE, C’EST IMPOSSIBLE. JE ME DÉSENGAGE. »
Le parent va se sentir impuissant lui aussi, désarmé face à la situation et incapable. Il aura tendance alors à baisser les bras, à surprotéger et faire à la place de l’enfant. Face à cette réaction du parent l’enfant va accentuer son retrait et sera de plus en plus découragé et passif, il n’essaiera même plus. Il pensera « je ne peux pas aider ni contribuer et je suis nul, inutile d’essayer et je vais rater. » Le message que nous crie maladroitement l’enfant est « ne me laisse pas tomber. tends moi la main. Aide moi un petit pas après l’autre. » Pour cela, nous devons arrêter de faire à la place de l’enfant, et fixer des étapes intermédiaires afin de ne pas le décourager et de célébrer chaque petite avancée. Lui offrir notre confiance et encourager toute initiative positive. Ainsi que le gorger de temps et d’amour 🙂
Pour plus de précisions encore, je vous encourage à lire la Discipline Positive de Jane Nelsen, d’où sont tirés ces objectifs mirages.
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On chemine ensemble.
Stéphanie Saincy.
juste merci! merci pour cet éclairage! quand nous (parents) on est en colère face à la colère de notre enfant que l’on ne compren pas sur le coup! du coup c’est l’enfant qui est en nous, qui a son tour, a besoin d’etre compris écouté!! tres beau texte , tres juste! ca permet de mieux comprendre certaines réactions de nos enfants! leur main tendue!
ex type : hier didi me demande d’aller chez sa mamie! pas de souci! elle voulait le pantalon qui n’était ni dans son placard ni dans la bassine ou le seche linge pas encore vidé! donc je lui dis « vide le sac de linge, c’est le sale pas sale » (les jeans porté une fois etc) ! tu le retourne il doit etre là! et oui elle trouve son jean vert! et là je lui dis « laisse par terre je suis là pour ranger »!! et là elle me dit « ben non c’est à moi de rnager » et moi comme une nouille je la gronde parcqu’on devait partir! alors qu’elle voulait ranger le linge qu’elle avait sorti!! ) ! et c’est pas la première fois! souvent je dis ca « laisse je suis là pour ca t’es pas la bonniche »! comme si j’avais du mal à laisser « grandir »! autant je leur demande d’etre autonome pour certaines choses! toilette douche ect! et là ma fille me balance « pff quand on veut t’aider t’es jamais contente on fait jamais bien avec toi »! oui je comprend mieux la colère de ma fille du coup! mais bon elle veut toujours faire les chsoes au moment de partir aussi! jamais quand on a le temps! donc je suis toujous en état d’hyper stress! oui on aurait pu partir 5mn plus tard! je suis en tort à 100%!