Et pourquoi on crie au fait?

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Eux comme nous. Parfois nous explosons. Ce moment critique où nous bouillonnons. Où la raison n’est plus. Où les sourcils se froncent. Où les mâchoires se serrent. Les yeux exhorbités. Les poils qui se hérissent. Le corps qui tremble. Ce moment charnière où l’envie de crier est si forte que nous pouvons nous faire peur. Que nous nous faisons  peur et où nous leur faisons peur.

Mais en fait pourquoi nous en sommes arrivés là?

Oui notre cerveau réagit au stress. Et tout s’alarme quand nous ne nous écoutons pas . Quand nos limites sont dépassées. Quand nous n’avons pas dit stop à temps. Quand nous ne nous sommes pas dit oui depuis trop longtemps. Quand le ras le bol pointe le bout de son nez. Quand nous sommes pressées comme des citrons. À trop donner partout, à tout le monde, sauf à soi.
Crier, ça nous sert à retrouver du pouvoir sur nous. Crier, c’est sentir notre force. Reconnaître nos limites, les hurler. Nous nous sentons forts quand nous crions  Ça démange quand nous sommes lassés de donner autant. La rage sort, enfin nous nous exprimons. Et comme nous avons trop attendu, nous hurlons. Nous hurlons pour enfin nous faire entendre pour enfin exister, pour enfin se reconnecter à nous. Ce cri du cœur. Cet élan de vie. Cette force qui bouillonne et qui ne demande qu’à sortir . Enfin elle sort. Elle sort car nous pensons disparaître alors nous hurlons pour nous sentir vivants pour revivre. Pour nous secouer. Nous cherchons la force et pourtant à ce moment là, nous sommes perdants. En la cherchant trop tard, elle sort violemment

Comment l’éviter?

Comment sentir sa force sans en arriver aux cris de détresse que nous adressons aux autres. Nous leur hurlons de nous écouter quand le vrai soucis c’est que nous ne nous écoutons pas assez. Quand nous hurlons au manque de respect à l’autre alors que c’est nous qui nous manquons le plus de respect. Notre orgueil nous hurle que l’autre abuse, notre égo est vexé et se sent rabaissé. Nous avons peur de disparaitre, de ne pas être pris en compte. Mais il s’agit là de notre égo. Et pour agir, c’est à nous de nous prendre en compte.

Et si on apprenait à dire stop à temps?

Vaste programme. Ça paraît tellement simple et pourtant nous oublions. Nous pensons disparaître alors nous hurlons pour nous sentir vivants, pour revivre. Pour nous secouer.

Revenir à la base. Écouter nos besoins, dire et demander de l’aide. Dire oui. Dire stop. Agir. Se prendre en compte. Nous sommes des êtres sociaux oui. Nous avons besoin de la relation oui. Mais notre relation à notre, nous l’oublions trop dans tout ça. Toujours centrés sur les autres nous nous oublions au passage. Et quand à force de sacrifice notre armure, notre image se craquelle, nous hurlons. Nous rugissons pour sentir notre force. Pour exister.
Et si nous existions avant de craquer ?
Et si nous osions dire, faire, être?
Connectés à notre force le plus possible pour ne pas avoir besoin de la violence pour en avoir conscience.
Je ne dis pas que c’est simple mais que c’est le chemin vers la sérénité et la sécurité. Vers le calme et la joie. Vers la liberté.

En s’écoutant et en se mettant en action nous contactons notre pouvoir personnel. Chacun aura sa façon. Ce qui peut aider, chanter, danser, marcher dans la nature, faire du sport, dessiner, crier dans un coussin, crier dans la voiture seul… Je vous laisse découvrir ce qui vous va 😉

On chemine chaque jour.

Stéphanie Saincy.

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