Comment être bien avec soi et heureux?

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Si vous avez des enfants, vous avez remarqué comme ils sont libres, heureux et centrés sur leurs besoins. Très vite pourtant, lorsque nous étions petits, nous nous sommes heurtés aux croyances de la société.

Alors qu’enfant nos antennes étaient tournées vers nous, nous avons appris que le principal était de prendre en compte l’autre. Nous avons alors tourné nos antennes vers l’extérieur. Plus soucieux de savoir comment être avec l’autre que comment être avec nous.

Pour être bien avec nous-même, nous avons besoin de redevenir conscients de qui nous sommes, de nos besoins et prendre la responsabilité de leurs satisfactions.

Décidons maintenant de tourner nos antennes vers nous, pour ne plus être coupés de nos émotions et de nos besoins. En nous reconnectant à nous, nous allons secouer des choses désagréables. C’est l’ouverture au changement, en modifiant nos habitudes et nos perspectives, qui est le point de départ d’un voyage vers nous. Et ce voyage  commence par l’amour de soi.

Simple, me direz-vous? Pas si sûr, nos conditionnements ont la vie dure…

2 grands obstacles se dressent devant cet amour de nous:

Le premier est la peur d’être égoïste:

Nous pensons souvent qu’il est égoïste de s’aimer et de penser à soi avant de penser à l’autre. Sauf que l’égoïsme, c’est d’attendre que l’autre comble nos besoins, parfois au détriment des siens. Et c’est justement le manque d’amour de nous, notre incapacité à nous rendre heureux nous-même qui augmente nos attentes envers les autres. Les autres ne sont pas le gâteau, NOUS sommes le gâteau et ils sont juste la cerise sur notre gâteau.

Le second obstacle, est notre envie de plaire à l’autre:

Comme nous ne nous aimons pas assez, nous faisons constamment des pirouettes pour plaire à l’autre. Comme nous n’avons pas assez d’amour en nous, pour nous, nous cherchons cet amour chez les autres. Quel drame quand on réalise que l’on ne peut pas plaire à tout le monde, ou que l’on ne nous aime pas pour qui nous sommes; normal puisque nous sommes des caméléons pour être aimer de tous… sauf de nous.

Alors comment on s’aime concrètement?

Grâce à la conscience que l’on met sur nos besoins et nos croyances, nous commençons à nous connaitre. Parfois cependant, nous n’aimons pas ce que nous voyons. Mais la voie de la transformation n’est possible qu’en acceptant ce que nous n’aimons pas chez nous. Accepter ne veut pas dire être d’accord avec nos « défauts » mais constater qu’ils sont là. Et c’est en acceptant ce que l’on ne veut pas être que l’on peut devenir ce que l’on souhaite être justement.

Pour ça, la vie est généreuse, elle nous envoie des « cadeaux d’amour », des expériences, des personnes qui vont venir titiller nos blessures. La vie nous indique le chemin, autant de fois que nécessaire. Comme un exercice que l’on devrait répéter jusqu’à y arriver.

A chaque obstacle, nous pouvons lutter, ou chercher ce que la vie nous enseigne, sur nous et sur l’amour de nous.

Lors-qu’enfant l’un de nos besoins n’a pas été comblé, cela a créé une blessure, nous avons eu peur que cela recommence, et pour l’éviter nous avons pris une décision et nous avons créé une croyance erronée.

Par exemple, j’ai une croyance ancienne qui me fait penser que si je suis heureuse, je fais du mal à l’autre. J’ai appris la modestie et la mesure plutôt que l’excitation de la réussite. Un épisode anodin, un moment où l’on m’a dit de ne pas me réjouir si j’avais une bonne note mais de penser aux autres et de demander s’ils allaient bien, s’ils étaient satisfaits. La petite fille en moi rêvait pourtant de savourer cette note, cette victoire, de sentir ma fierté, ma force, ma joie de réussir. Mais j’ai appris, compris, interprété que ma joie pouvait blesser l’autre, que j’étais responsable du bonheur ou de malheur de l’autre, que je devais faire profil bas. Alors pour pouvoir accéder à ma joie profonde, j’ai du regarder ma peur de blesser l’autre en étant heureuse alors qu’il ne l’est pas forcément à ce moment là. Une croyance erronée, qui bloque une partie de la vie et de soi.

La croyance va définir notre comportement tant qu’elle n’est pas mise en lumière, une fois ramenée à la conscience, elle peut disparaître.

En mettant à jour nos croyances, étape par étape, l’une après l’autre, nous avançons sur le chemin de la connaissance de soi, de l’acceptation et de l’amour inconditionnel de soi. Et c’est bien cet amour inconditionnel de nous qui va nous permettre d’accepter l’autre et de l’aimer inconditionnellement aussi.

Et après tout ça, comment être bien avec l’autre alors? Je vous en parle ici: https://mamanbienveillante.fr/accepter-ce-qui-nous-derange-chez-nous-et-chez-lautre/

Belle fin de journée et bon cheminement à tous.

Stéphanie Saincy.

2 Commentaires

  1. Bonjour Stéphanie,

    Je suis maman de 2 enfants, de 8 et 14 ans et aussi assistante maternelle.

    J’aime toujours lire vos post et suis dans la même démarche que vous, en moins active, je l’avoue !!

    Je remarque depuis qques temps qu’effectivement, plus on est honnête avec nos émotions, mieux on s’occupe des autres.

    La dernière conférence à laquelle vous avez assistée me parait adequat pour l’association d’assistante maternelle dont je fais partie.

    Avez vous les moyens de pouvoir me donner les références de la personne que vous avez vu afin que je puisse éventuellement me mettre en relation avec elle et voir ce qui est possible.

    Et vous même, envisagez vous de devenir conférencière ???

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