Faire faire ou faire confiance?

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Parfois, ce qui est le plus compliqué dans la vie de parents, c’est le regard des autres. Et ce regard est pesant, car nous pensons que les comportements de nos enfants parlent de nous. Comme si leurs dérapages étaient les nôtres. Et leurs succès aussi. Mais le succès est bien plus facile à gérer!

En fonction de leurs réactions, nous allons nous dire que nous avons bien fait, que nous sommes de bons parents, ou pas! Nous allons nous remettre en question. Nous demander où nous avons échoué, ce que nous avons loupé et comment y remédier.

À prendre les choses personnellement, nous nous mettons un poids énorme sur les épaules et surtout, nous ne laissons pas de place à nos enfants. Nous allons devenir exigeant, contrôlant. Toujours sur eux, toujours sur leurs dos. Ils auront de moins en moins de marges de manœuvre puisque nous voulons tous avoir l’image de bons parents avec des enfants bien élevés, qui ne protestent pas. Ce serait si simple! Un enfant docile et qui nous renvoie une bonne image de nous et qui envoie aux autres une image de parentalité modèle. Mais c’est sans compter qu’ils existent par eux mêmes et pour eux mêmes. Qu’ils ont aussi des sentiments et des moments où ils sont mieux que d’autres. Leurs comportements parlent d’eux et non de nous. Oui bien sûr, l’environnement joue et notre rôle est de les accompagner mais ils ont le choix. Ou du moins c’est souhaitable qu’ils aient le choix de leur comportement. Sinon à les contrôler, à leur dire non stop quoi faire pour se conformer à l’image que l’on souhaite qu’ils donnent, quelle place leur reste-t-il pour exister et pour s’exprimer en tant que personne? Donner la consigne et garder confiance dans le fait qu’ils le feront quand ils seront biens et prêts les responsabilise. Ils sont en apprentissage et adultes, ils le seront encore, tout comme nous. Toute la vie est apprentissage. Mais il s’agit de leur chemin, leurs erreurs. Nous ne pouvons pas faire pour eux. Nous pouvons donner l’exemple, et nous pouvons expliquer la consigne. C’est tout. C’est peut être frustrant mais c’est tout. Si nous les contraignons à agir comme nous le souhaitons, nous sortons de la bienveillance et de la coopération. Nous les soumettons. Nous ne pouvons que leur offrir notre confiance et notre amour inconditionnel pour qu’ils se sentent motivés, encouragés, soutenus et qu’ils aient envie de « bien faire ». Le reste leur appartient. Leur comportement les regardent, eux, pas nous, EUX. C’est en cherchant, explorant, tâtonnant, qu’ils trouveront par eux mêmes. Ils apprendront des interactions avec les autres. Ils observeront et déduiront les conséquences de leurs actes. C’est en se trompant et en recommençant qu’ils apprennent et qu’ils ajustent. Pas en suivant à la lettre chaque ordre que nous leur donnons. Il ne s’agit pas de laxisme mais plutôt pour moi de la plus belle chose que l’on puisse leur offrir. Avoir confiance dans le fait qu’ils feront bien. C’est cette confiance en eux que nous leur transmettons. Et si parfois leur comportement déborde, rappelons nous que nous aussi nous débordons, alors pourquoi en attendre plus chez eux? Les enfants font bien lorsqu’ils se sentent bien!

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On chemine ensemble.

Stéphanie Saincy.

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