Fermeté et bienveillance.

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Dans l’éducation positive, nous choisissons un chemin ni permissif ni punitif.

Pourtant suivant notre parcours personnel, nous sommes souvent attirés par l’un ou par l’autre par moment.

 

Certains auront donc une éducation bienveillante tendance permissive alors que d’autres plutôt une éducation bienveillante tendance autoritaire. Nous arrivons avec nos valises et nous sommes en chemin avec nos enfants. Avancer sur le fil ne se fait pas en un jour et cela s’apprend. Nul besoin de nous flageller donc! Avoir conscience de là où nous sommes est le point de départ.

La discipline positive de Jane Nelsen, m’aide à retrouver cet équilibre.

Car elle allie fermeté ET bienveillance.

J’ai suivi mon 1er stage quand mon ainée avec 18 mois et je suis aujourd’hui formatrice en atelier parents. Elle permet de rappeler aux parents qui s’oublient un peu au passage, que le cadre compte, pour « leur survie » et pour aider les enfants à grandir en se sentant en sécurité. Et elle rappelle à ceux qui sont un poil contrôlants que le libre arbitre de l’enfant l’aide à se construire et que l’autodiscipline et la confiance accordés leur permettront aussi de souffler.

Pour ma part, j’ai parfois une tendance trop bienveillante envers elles, et je m’oublie. Je les écoute trop et je ne m’écoute pas assez, j’y travaille! Me recentrer sur cette fermeté et sur ce cadre me permet d’être aussi respectueuse envers moi que je le suis envers elles.

En Discipline Positive, la fermeté correspond au respect du parent, et que la bienveillance au respect de l’enfant.

Elle prône le respect mutuel.

Pour moi, la dérive c’est de leur en donner trop et qu’il ne m’en reste pas assez. Lorsque cela arrive, les dérapages ne sont pas loin et la fatigue importante!

La discipline positive offre un bon baromètre de ce qui est bon pour chacun. Parfois par peur de reproduire ce qui nous a blessé, nous faisons l’extrême inverse.

Sans penser à mal, nous ne donnons pas ce dont l’enfant a besoin mais plutôt ce qui nous a manqué à nous.

Et dans ce cas là, le risque est grand de s’épuiser car les besoins réels de l’enfant ne sont jamais satisfaits par tous nos efforts puisque ce que nous cherchons à combler, c’est nous. Je trouve que la dérive de la bienveillance qui consiste à s’oublier est très facile, et donc très répandue. On aura vite fait de parler d’enfant roi. Moi je pense plutôt aux parents épuisés de donner sans cesse sans jamais rien garder pour eux. Oui, le boulot de parents est prenant et oui, nos enfants sont dépendants de nous pour un tas de choses.

Néanmoins, ils le sont souvent bien moins qu’on ne le pense, et donner plus que nécessaire n’est la solution pour personne. La bienveillance ne doit pas rimer avec oubli de soi, elle ferait alors porter un poids bien trop lourd pour les épaules de nos enfants et une pression bien trop forte aux parents qui devraient donner sans compter.

Les enfants ont besoin de notre amour inconditionnel mais ils n’ont pas besoin que l’on se tue à la tâche. Ils ont besoin de parents qui se sentent bien et qui se respectent.

A nous de travailler là dessus… Pas toujours évident, je vous l’accorde!!

L’enfant pour grandir a besoin d’un cadre et d’amour. L’un ne va pas sans l’autre. Pour cela, prendre en compte les besoins des enfants ET des adultes est capital.

La discipline positive par la fermeté et la bienveillance permet d’accompagner les enfants de façon harmonieuse et cohérente, afin qu’ils sachent qui ils sont et comment se comporter avec l’autre. Il s’agit d’un travail sur le long terme qui demande de changer de regard sur l’éducation que nous avons reçue et sur celle que nous donnons. Se remettre en question et ajuster en permanence, car nos besoins et les leurs sont mouvants. C’est en décidant de ce que nous faisons que nous pouvons changer.

Avons-nous la place qui nous va? Donnons leur ce dont ils ont besoin? Ou trop ou trop peu? Nous accordons nous autant de respect que celui que nous leur offrons? Comment pouvons nous changer ce qui doit l’être?

Bonne introspection!

 

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On chemine ensemble.

Stéphanie Saincy

 

 

Si vous ne l’avez pas lu, je vous conseille donc ce livre!

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