Avant, je pensais que je devais les protéger de tout, que les aléas de la vie étaient trop violents pour elles.
Avant, je pensais que, pour être une bonne mère, je devais intervenir avant qu’elles me demandent, que je devais être toujours à leur écoute.
Avant, je pensais que je devais leurs éviter les émotions désagréables, que je devais tout contrôler dans leur environnement.
Avant, je pensais que c’était rien de s’oublier, que jamais je ne m’oublierai au passage, qu’elles devaient passer avant moi.
Avant, je pensais que je devais sans cesse faire le filtre, que tout autour et en elles devait être parfait, que je devais leurs éviter les erreurs.
Avant, j’avais peur qu’elles tombent, qu’elles ne se relèvent pas.
Avant, je pensais qu’en contrôlant tout, je n’aurais plus peur pour elles.
Et puis, j’ai compris qu’elles apprennent à tomber, qu’apprendre à se relever est nécessaire.
Et puis, j’ai compris que les erreurs font avancer.
Et puis j’ai compris que tout est rattrapable, qu’il y a toujours des solutions.
Que je les sous estimais et qu’elles ont des ressources phénoménales.
Et puis j’ai compris que la perfection est une illusion, que lâcher prise c’est confortable pour tout le monde.
Et puis j’ai compris que je dois penser à moi, que sinon je ne peux pas vraiment penser à elles.
Et puis, j’ai compris que je suis responsable de mes choix et qu’elles sont responsables de leurs choix.
Et puis j’ai compris qu’elles grandissent chaque jour, que nous sommes là pour apprendre.
Et puis j’ai compris qu’on se sent fort en se relevant seul, qu’on se sent faible quand on a toujours une aide.
Et puis j’ai compris que la vie c’est l’expérience, que savoir demander de l’aide est important.
Et puis j’ai compris que je ne peux que les guider et non faire à leur place, que c’est leur vie et que j’ai la mienne.
Et puis j’ai compris que penser à moi est un exemple important à donner pour qu’elles pensent à elles,
Que ma vie ne s’arrête pas à elles.
Et puis j’ai compris qu’un jour elles voleront de leurs propres ailes
Alors nous avons ouvert nos ailes ensemble.
Stéphanie S.