Je peux dire en toute honnêteté que pour mon aînée, on a tâtonné et on s’est planté. Comme nous apprenons de nos erreurs, pour Melle 21 mois, nous ne faisons pas pareil!
Retour sur Melle 4ans. Nous avons découvert l’HNI, Hygiène Naturelle Infantile, quand elle avait 5 mois. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une vie sans couche dès la naissance pour faire court. Et cela m’a fascinée. Cela part du principe que dès la naissance les enfants ont le contrôle de leurs sphincters contrairement à ce que l’on pense, et qu’ils émettent des signaux annonçant la venue des selles ou des urines. Ces signaux n’étant pas entendus, ils finissent par perdre le contrôle de leurs sphincters et oublient comment se retenir et doivent donc réapprendre vers 2/3 ans. C’est le même principe que la DME au final et le réflexe nauséeux. (Diversification Menée par l’Enfant, sans purée, directement des aliments en morceaux).
Voici le lien de l’article que j’avais écrit sur l’HNI, quand je le faisais avec mon aînée, il y a 3 ans donc. https://mamanbienveillante.fr/2017/01/lhygiene-naturelle-infantile-mon-debat-interieur-et-ma-reponse/
Et je vous assure que cela est vrai, pour l’avoir vu chez mon ainée et chez des amis qui l’ont fait dès la naissance et aussi chez Melle 21 mois, même si je ne me suis pas lancée dedans. Cela suppose une très grande connexion à l’enfant au départ, la relation qui se tisse est forte, au plus près des besoins de l’enfant, même dans son besoin d’éliminer. Je trouvais cela fabuleux, mais nous avons commencé un peu tard avec Melle 4 ans. Toujours est il qu’elle a fini cul nu aux beaux jours et premier pipi à 9 mois sur les wc. Tout allait bien, pas de pression, à la marche elle allait toute seule sur le pot. L’été de ses 15 mois, elle vadrouillait fesses à l’air. J’avoue, j’étais flippée quand même, surtout dans le siège auto! Au retour de l’été, nous lui avons acheté des culottes et je ne sais pas pourquoi, mais tout à déraper. Elle a commencé à ce moment là à aller 1j1/2 à la garderie, et elle y faisait très bien, même s’ils étaient étonnés qu’elle soit propre si tôt. Le reste du temps, elle était avec nous. Avec son papa, tout allait bien, avec moi beaucoup moins. J’avais peur, peur de ce pipi, peur des accidents. Je lui demandais non stop si elle avait envie, je lui proposais sans cesse. C’était devenu une fixation pour moi. Honnêtement, j’ai cru devenir folle pour une histoire de petite culotte et de pipi. Non pas que ces sphincters ne soient pas près loin de là, puisqu’elle gérait sans moi. Non, juste j’ai réalisé un peu tard qu’à trop en parler, à trop anticiper son besoin, elle ne s’écoutait plus. Elle ne savait plus demander ou y aller seule avec moi. Rajouter à ça la pression que je mettais, bref plus envie de faire tout court dans le pot… Un jour, j’ai lâché et c’est passé… facile à dire hein! Aujourd’hui encore, elle a parfois des couches la nuit. Elle n’en avait plus depuis plusieurs mois quand après une sortie et une journée bien longue, j’ai eu peur du pipi au lit, je ne sais pas pourquoi, comme si c’était grave, non mais franchement! Toujours est il que je lui ai mis une couche, c’est bête me direz vous alors que ça faisait longtemps qu’elle n’en avait plus. Et bien sur, ensuite, elle en voulait non stop, comme si le message que j’avais envoyé était, « je ne te fais pas confiance pour y arriver », ou « c’est grave si ton lit est mouillé ». Voilà donc une belle régression. Bim bam boum, maman apprend! Et puis aussi parfois ça ne les intéresse pas voilà tout, alors je ne suis pas contre remettre les couches le temps que l’enfant décide que c’est enfin son moment. Attention juste à ne pas, comme moi, mélanger, le moment de l’enfant et le moment de la maman 😉
C’est bien beau de pointer du doigt tous mes ratages, mais le principal c’est ce que j’en retiens! Donc j’en retiens que me détendre là dessus est le principal. Tout arrivera quand elle sera prête. Alors oui, la pression de l’école n’est pas évidente à gérer.. Je retiens aussi qu’à trop anticiper ses demandes, je ne l’ai pas aidée, qu’elle n’était pas responsabilisée et qu’apprendre à demander fait partie intégrante, comme le reste au final!! de l’apprentissage; que cela doit venir d’elle et non de moi!
Donc pour Melle 21 mois, je n’ai pas visé l’HNI, qui me paraissait trop contraignant pour moi, alors que je vois des amies avec plusieurs enfants y arriver, c’était trop pour moi. Je suis cependant toujours épatée de voir cette connexion. Apres tout, dans le monde, la vie sans couche ça arrive partout. Cet été, donc à 15 mois, Melle 21 mois a demandé à sa grande sœur le pot et elles ont lu des histoires ensemble et elle a fait pipi. J’ai laissé faire, cela semblait l’amuser beaucoup. Et puis plus rien. Et depuis 3 semaines, elle réclame systématiquement le soir, elle fait caca et pipi et jette son caca toute fière. Elle commence aussi en journée depuis quelques jours. Je n’ai rien initié, je suis d’ailleurs absolument détachée. Elle est contente d’elle, quelques bravos m’ont échappé, et pourtant pas de compliments à outrance comme j’avais pu faire avec mon aînée. Elle a envie, elle y va, point. Elle n’a pas envie, c’est pareil. J’ai juste investi dans des couches à enfiler, même si au final elle a toujours son body donc c’est pas vraiment pratique pour elle, mais pareil elle vient demander que je lui détache. Je ne me speede pas et elle arrive toujours à temps sur le pot. C’est rigolo comme on se détend au 2ème, et après on s’étonne qu’ils soient plus cool 😉 Donc prochaine étape pour nous, comme elle veut vraiment faire seule, l’habillage y compris, ce sera la fin des bodys, même si là c’est moi freine car l’idée de son petit ventre à l’air me fait bizarre. En même temps, c’est encore une lubie car Melle 4 ans n’en avait plus à cet âge depuis longtemps!
Pour résumer, je pense que la pression que je me mettais sur la propreté pour mon aînée, venait aussi du fait que tout le monde nous prenait pour des fous à lui proposer le pot. J’avais le sentiment que j’avais quelque chose à prouver, je me centrais sur moi et non sur elle. Mille fois j’aurai du arrêter et l’écouter davantage. Ne pas écouter cette histoire de « on ne remet pas les couches quand ils ont commencé ». Et bien si, j’aurai du en remettre quand j’ai senti qu’en fait elle n’avait plus envie, ou que je devenais oppressante. J’ai d’ailleurs fini par en remettre ce qui m’a détendue et le reste a suivi… La pression des autres, ou plutôt la pression que je me mettais à cristallisé quelque chose chez elle, rien d’hyper traumatisant et que j’ai quand même pris le temps de mettre en mots, mais n’empêche, je n’étais pas sereine… voilà, avec la propreté, je venais de faire ma plus grosse erreur avec elle.
On apprend!
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On chemine ensemble.
Stéphanie Saincy.