La journée avait pourtant bien commencé, mais voilà que tout à coup Madame Colère pointe le bout de son nez et que votre petit ange se transforme en un être incontrôlable et rageur.
La colère de l’enfant peut le laisser dans le plus grand désarroi, ce dernier ne sait pas toujours mettre les mots sur les causes d’une telle montée d’émotion et une fois la tempête passée, il peut culpabiliser de vous avoir fait vivre un moment pareil et se sentir très mal.
Quand à vous, vous ne savez plus par quel bout l’attraper : Faut-il le laisser et l’envoyer dans sa chambre en attendant qu’il se calme ? Faut-il chercher à le calmer coûte que coûte, quitte à se trouver face à une colère encore plus puissante ?
Les enfants ne comprennent pas toujours pourquoi la colère arrive en eux, bien sûr il peut y avoir eu un événement déclencheur tel qu’un refus des parents pour un achat ou un frère ou une sœur qui vient embêter ou prendre des objets, mais bien souvent, Madame Colère peut surprendre son petit monde et débarquer sans préavis.
Un point essentiel à rappeler aux parents : le cortex préfrontal (centre exécutif du cerveau et principal lieu de contrôle de nos émotions) de l’enfant est immature jusqu’à ses 6 ans, ce qui implique que les enfants, jusqu’à cet âge là, ne sont pas en mesure de réguler leurs émotions fortes, de les analyser ou encore de les contrôler, contrairement à un adulte.
Cela signifie tout simplement que la colère n’est pas le signe d’un « caprice » contrairement à ce que nous croyons. Prendre conscience que le cerveau n’a pas encore atteint la maturité nécessaire à la gestion des émotions de nos petits anges c’est aussi permettre au(x) parent(s) de se repositionner dans la réponse à apporter face à cette émotion débordante.
La Sophrologie, méthode psychocorporelle, créée par A. Caycedo (Neuropsychiatre) en 1960, se révèle tout à fait pertinente dans l’accompagnement de la gestion des émotions et plus particulièrement de la colère, elle fait même partie des problématiques les plus courantes dans les motifs de consultation en cabinet et il est possible de travailler avec des enfants à partir de 4 ans.
En fonction de l’âge de l’enfant, les parents peuvent être amenés à être présents pendant la séance de Sophrologie. Celle-ci se déroule généralement en 45 minutes environ (comptez 1h pour la première séance).
Au cours de la consultation, les protocoles sont adaptés à chaque problématique mais aussi à chaque âge et personnalité.
Concernant les enfants et la colère il faut compter, en moyenne, 5 à 6 séances durant lesquelles il sera mis en place :
- Des exercices ludiques de respiration,
- Une évacuation des émotions fortes et des tensions sous forme de jeu avec des coussins, des balles…
- Une mise en dynamique des bras, des jambes, de la tête,
- Une reconnexion au corps,
- L’ancrage d’un geste qui protège, qui permet à l’enfant de faire redescendre rapidement l’émotion qui le submerge et de le remettre dans le calme.
Grâce à ces techniques adaptées, l’enfant, ainsi que les parents, ont à leur disposition des outils permettant de trouver toutes les ressources nécessaires en faveur d’un retour à l’accalmie. Les séances sont enregistrées dans le but de pouvoir reproduire les exercices et les techniques à la maison et ce à n’importe quel moment de la journée en cas de besoin.
Les bénéfices de la sophrologie deviennent ainsi des acquis précieux, ancrés durablement dans le temps, pour accompagner l’enfant au cours des nombreuses étapes de sa vie.
Cécile Parrenin. Sophrologue
Consultations à Chambourcy sur RDV. 06 16 85 26 57
Bravo et merci pour ce super article Cécile! Je le partage
oui merci beaucoup! et meme après 6ans , un accès de colère n’est pas forcément un « caprice » le cerveau est encore en phase de construction. mes filles n’ont que 10ans! ce sont encore des enfants! et je n’ai jamais utilisé le mot « caprice » j’ai toujours cherché d’autres termes, d’autres raisons, (au grand malheur de ma famille qui aime les termes « tout pret, fourre-tout »!)
sinon les adultes aussi sont parfois « capricieux » parfois dans leurs comportement! mais si on leur dit ca… hoo catastrophe! admettre leur erreur face à un enfant est pour eux inadmissbile! leur égo est réduit à néant!