L’histoire du coquelicot.

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Melle 6 ans est, comme moi, HP et hypersensible. Les sens en éveil, à fleur de peau, elle apprend à gérer les excès de stimulation chaque jour un peu mieux. Les odeurs l’ont toujours beaucoup intriguée. Elle reconnait avec beaucoup de précision une odeur où qu’elle soit et quelque soit son intensité. Cela m’a toujours beaucoup interpellée et impressionnée aussi. La justesse de son analyse et de sa reconnaissance sont époustouflants. Et il y a aussi le revers de la médaille. Les odeurs fortes, désagréables, entêtantes la gênent beaucoup. À en avoir des hauts le cœur. Du dégoût, une envie de vomir, jusqu’à vomir parfois. Comme parfois juste l’évocation ou l’idée qu’elle s’en fait. C’est rare heureusement! 🙂
Nous avons trouvé ensemble un ancrage. Une image qui l’aide, qui canalise et qui apaise. Je ne sais pas comment cela nous est venu mais elle est bien là. Il s’agit d’un coquelicot. Quand les odeurs ou la vue, ou son imagination la submerge, on parle de ce coquelicot. Ce beau coquelicot rouge, qui sent bon, qui vole au vent. Qui ondule sous la brise. J’en parle ou j’invente des chansons autour. Faire diversion. Canaliser son intention sur autre chose que la projection mentale liée à l’agression sensorielle qu’elle subit. Très vite, elle s’y accroche. Très vite, elle prend du recul. Très vite, elle le visualise.
Quand j’étais petite et que je m’endormais le soir, si j’avais peur, je serrais fort ma poupée contre moi et je chassais mes peurs en me forçant à chanter ou à me raconter de belles histoires. Je chantais les chansons que j’aimais et je mettais toute mon énergie pour voir et sentir le beau. Ancrer dans ma tête une belle image, une belle dynamique pour faire fuir le noir, les peurs, les angoisses, les ruminations.
Aujourd’hui encore, je le fais. Tout comme je l’ai d’ailleurs appris en sophrologie pour mes accouchements. Si accueillir l’émotion aide, une fois reconnue, la diversion fait du bien. Focaliser son attention sur les points positifs, sur la légèreté autour de nous, sur nos envies et nos succès plus que sur nos peurs aident à avancer aussi. À sortir de la paralysie.

Chez nous, cela fonctionne très bien. Pour elles comme pour moi.

Melle 3 ans n’a pas encore un ancrage sur une chose en particulier. On cherche encore. Enfin si, mes bras 🙂

L’ancrage, c’est ce point essentiel qui nous rattache à bon port. C’est une technique rapide de retour au calme. À utiliser sans modération 😉

Stéphanie Saincy.

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