Mais où est passée la femme dans la maman ?

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Un matin, on se réveille et elle a disparu. Maquillée ou pas, bien habillée ou pas, peu importe. Si le cœur n’y est pas, la femme n’est là qu’en apparence ou même plus du tout.

Un jour, le rôle de maman a pris le pas sur celui de la femme. Un jour, on oublie que pour être maman, on a du être femme avant.

Un jour, on oublie qu’être femme c’est aussi montrer l’exemple de la féminité à nos filles et à nos fils. Et je parle de l’énergie féminine, je ne parle pas de talons aiguilles, jupes, vernis et artifices. Je parle de l’essence même de la femme.

Le féminin sacré vous connaissez ? Moi je découvre depuis quelques mois et cela me fascine. Si j’en ai bien saisi le sens, il représente la femme dans sa globalité.  « L’énergie féminine, c’est la force créatrice. » La femme, c’est la lumière, l’amour, la beauté, la créativité et la sensualité. L’intelligence émotionnelle aussi. Elle aime prendre soin des autres, elle est la compassion, l’empathie, la douceur et la sensibilité.

Lorsque l’on est happé par le quotidien métro-boulot-enfant-dodo (si possible !), c’est parfois compliqué de la garder en vie cette flamme, cette femme. Et pourtant quand elle revit, elle rayonne. Elle fait partie de nous. Partie intégrante. Et elle est vitale, même dans la maternité. Parce que prendre soin de soi, c’est prendre soin de l’autre. Parce que reconnaître et asseoir sa place, s’accorder le droit d’exister, c’est prendre ses responsabilités. Parce qu’oublier une partie de soi, c’est renoncer à son élan de vie, à cette force qui nous anime et qui brûle en nous.

Je le répète, je ne parle pas de vulgarité, d’artifices bling bling ou des atouts mis en avant de façon artificielle. Je parle de ce que nous sommes au fond. Apprendre ou réapprendre à nous aimer. Réinvestir ce corps d’après bébé et l’aimer. Ne pas attendre d’être validée par le regard des hommes et des autres en général pour nous sentir belles et fortes. Arrêter de vouloir nous endurcir mais plutôt se reconnecter à nos émotions, à notre sensibilité. Arrêter de croire que cette sensibilité est une faiblesse alors qu’elle définit toute notre force. Nous sommes capables de remises en question phénoménales après ce tsunami de la maternité. Soyons fières de notre constante évolution. Cessons le perfectionnisme et les exigences. Nous sommes aussi la douceur et bien souvent nous donnons cette douceur aux autres, en oubliant que cette douceur est aussi nécessaire pour nous.

En devenant mère, nous oublions souvent d’être nous. Nous ne sommes qu’une partie de nous. Nos enfants ont pourtant besoin que nous soyons entièrement nous, que nous pensions à nous pour penser à eux ensuite. Par des instants volés, par des pauses programmées, par un recentrage sur nos besoins, par de l’empathie pour nous, en nous écoutant. Rien de fou, je ne parle pas d’une retraite d’un mois sans enfant et sans contact. Je parle de, chaque jour, nous regarder un peu et nous considérer.

Alors, chères mamans que nous sommes, et si nous pensions à cette femme en nous qui ne demande qu’à exister de nouveau, à développer sa puissance et exprimer tout son potentiel, en plus de toute l’intendance et des enfants ? Et si nous cessions d’hiberner en pensant que nous n’avons pas de temps pour nous ? Si on réalisait que cette féminité est la force qui nous définit et non une tonne d’artifices pour plaire à l’homme ?

La femme, c’est le rayonnement et la joie. Laissons-lui cette place. Soyons pleinement nous. Osons faire revivre cette femme en nous. Pour nous d’abord et pour éclairer le monde autour. Parce que nous sommes l’exemple pour nos enfants et parce que le couple en a besoin. Parce que nous en avons besoin.

Vous êtes belles et vous êtes juste là, à portée de mains.

Vivez, osez, riez, vibrez.

Belle journée.
Stéphanie Saincy.

2 Commentaires

  1. Merci pour ce très beau texte. C’est exactement ce dont j’avais besoin en ce moment avec un bébé de presque 4 mois et une grande de 4 ans.

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